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N’Djamena la plus grande ville du Tchad et ses problèmes de développement


Dans le monde, les grandes villes ne cessent de se développer à une vitesse fulgurante. Gratte-ciels, immeubles qui poussent comme des champignons, les espaces verts et les lieux de détentes, les centres commerciaux, etc.


Malheureusement les grandes villes du Tchad n’ont pas eu la chance d’amorcer ce changement bénéfique et légitime pour la population. Cette situation est causée par plusieurs facteurs : l’intrusion de la politique dans le choix des élus locaux, détournements des moyens financiers et matériels, manque de volonté politique et de plan de développement, l’incivisme de la population, la cherté des matériaux de construction etc.

La population mondiale préfère le confort des grandes villes 


Plus de la moitié de la population mondiale habite dans des zones urbaines. Par exemple, les principales villes d’Asie de l’Est et du Pacifique, comptent plus d’1,2 milliard d’habitants, soit pratiquement la population totale de l’Inde ; et d’ici 2050, les citadins seront deux fois plus nombreux que les ruraux (source : perspectives de l’urbanisation dans le monde des Nations Unies).
L’urbanisation rapide des villes attire donc tout le monde : ceux qui vivent dans les villages ou les zones reculées du pays, et qui viennent en ville pour améliorer leurs conditions de vie ; et les investisseurs qui viennent pour s’y installer afin d’investir dans différents secteurs économiques potentiellement rentable. C’est plus ou moins le cas à N’Djaména, capitale du Tchad.

N’Djamena, l’une de capitales les plus sales et moins avancée en matière d’infrastructures


N’Djamena demeure la capitale la moins avancée sur tous les plans ; insalubrité, manque de logements sociaux et de canalisation, manque d’espaces verts pour la détente et salles de cinéma. Les jeunes n’djaménois sont les plus stressés et ne savent même pas où aller pour prendre de l’air entre amis ou en famille, et se contentent uniquement de petites salles de cinémas où sont diffusés le plus souvent des matchs de football et certains coins pour fumer de la CHICHA. Les plus frustrés de ces jeunes sont ceux qui ont eu la chance de visiter quelques capitales étrangères, ou le développement est visible et très avancé.


Les appartements n’existent presque pas et les rares présents sont extrêmement chers. C’est l’une des causes majeures qui empêche les jeunes qui souhaitent être seuls dans leur appartement ou en couple.
Dans certains quartiers, à moins d’un kilomètre de la présidence, on y trouve encore des maisons en terre battue et de l’eau vendue sur des bidons de 25l en pousse-pousse.
N’Djamena, reste la dernière option pour un investisseur potentiel ; elle est la ville la plus chère d’Afrique (2021), coupures intempestives d’électricité etc.


Pour rappel, cette situation déplorable, est due aux causes suivantes : l’intrusion de la politique dans le choix des élus locaux, manque de volonté politique et de plan de développement, l’incivisme de la population, la cherté des matériaux de construction etc.
Avec de la volonté, on pourrait surmonter sans problème ces obstacles.

Si les potentialités existent, que faire ?


S’il y a volonté, les solutions ne manqueront pas.
Premièrement, il faut résoudre le problème d’électricité en investissant dans les énergies renouvelables (aucune ville ne s’est développée sans électricité), la transparence dans les choix ou les élections des élus locaux à travers la pertinence de leur plan de développement communal, mettre à leur disposition de moyens financiers avec un suivi rigoureux, subventionner les prix de matériaux de construction et investir dans la construction des infrastructures routières, culturelles et des logements sociaux, etc.
L’apparence d’une ville explique en partie son développement et le niveau de vie de sa population. Un pays qui n’est même pas à mesure de développer sa capitale, ne peut être émergent, à moins que ce ne soit une simple illusion.

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Auteur·e

saddamiyoune

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