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A qui profite le monologue national dit dialogue national inclusif

Après la mort de Idriss Deby, en date du 20 Avril 2021, un conseil militaire de transition composés de 15 généraux fidèles au régime en moitié des analphabètes ne connaissant ni lire ni écrire a été mis sur pied avec à leur tête Mahamat Idriss Deby, un semi-lettré. L’une de promesses faites lors de leur déclaration, est le dialogue national entre tous les fils et filles du Tchad pouvant déboucher sur des élections libres et transparentes afin de ramener la paix définitive dans ce pays longtemps meurtri par des guerres fratricides.

L’appel au dialogue a suscité tant d’espoir et d’optimisme espérant ramener la paix définitive mais malheureusement, cet espoir a été de très courte durée.

Les en dessous du fameux dialogue national inclusif

Un dialogue dans la langue politique ou syndicale, est une discussion ouverte entre deux partis, deux groupes en vue d’établir les bases d’un accord, d’un compromis.

D’abord premièrement ce qui nous a laissé sceptique quant à la sincérité de ce dialogue est, l’éjection de l’ancien Président Goukouni Weddey de son poste du Président du Comité Technique Spécial chargé de pré-dialogue avec les politico-militaires à quelques jours de son lancement à Doha. Secundo, c’est la création de politico-militaires fictifs sans une existence réelle sur le terrain pour tout simplement gonfler les nombres et étouffer les revendications des vrais politico-militaires. Nous pouvons citer entre autres, le CCMSR Renouveau de Gassim Cherif, le FPL de Takilal, le FNDJT Fondamental de Abdallah Chiddi, le mouvement de l’ancien représentant du MPS en France Mahamat Ahmat Ben Kebir dont j’ignore le nom.

Troisièmement, la non modification de la charte afin de définir clairement la position des membres du CMT aux futures élections, la durée de la transition et enfin, la parité et le choix des participants au dialogue qui doit être égalitaire et inclusif entre les pro CMT et ceux qui sont contre le CMT.  

Les soutiens à la Junte au pouvoir

Les observateurs de la scène politique étaient vraiment surpris par les soutiens des anciens opposants radicaux et farouches au régime du piètre Prédisent Deby notamment l’UNDR de Saleh Kebzabo et le PLD de Mahamat Alhabo, apporté à la junte. L’opposant le plus respecté Ibni Oumar Mahamat Saleh va se retourner dans sa tombe, vu l’attitude de son camarade et cousin Alhabo.

Le plus surprenant encore est le soutien sans faille de l’ancien politico-militaire Acheikh Ibni Oumar, lui qui a passé une vingtaine d’années en exil et qui a finalement accepté de servir loyalement et docilement le bambin Général cinq étoiles Mahamat KaKa.

On ne peut parler de soutien apporté à la junte sans mentionner le rôle de la France ou plus précisément du gouvernement français de Emmanuel Macron, c’est la cause principale du sentiment anti-français qui vient de naitre et qui prend de l’ampleur au jour le jour au Tchad. Emmanuel Macron a intérêt à revoir sa position afin d’être au côté du peuple tchadien, il y va de l’intérêt de la France.

Le Tchad se plongera dans le chaos si la junte insiste à conserver le pouvoir

A l’allure où vont les choses, nous nous dirigeons inéluctablement vers le chaos et c’est ce que nous ne souhaitons pas à notre cher et beau pays longtemps plongé dans des guerres fratricides.

Les tensions entre les différents acteurs a atteint son apogée et le risque d’éclatement est prévisible. Les acteurs de l’opposition qui ont refusé catégoriquement à Mahamat KaKa et sa clique de continuer à régner comme son père sont entre autres : les Transformateurs de Masra Succès, le groupe de l’appel du premier juin de Bedoumra Kordjé et Djoret, le groupe de Wakit Tamma de Max et Barka Michel, le PSF de Yaya Dillo, l’UNPT de Ahmat Hassaballah Soubiane et enfin les politico-militaires à leur tête le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad de Mahamat Mahadi.

Même ceux qui ont accepté d’accompagner ce monologue, ont finalement quitté la salle. Nous pouvons citer les religieux, les avocats, les associations de défense des droits de l’homme et certains partis politiques.

Pour éviter un chaos et un bain de sang, il n’y a qu’une solution, la junte doit céder le pouvoir à un civil élu démocratiquement.

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Auteur·e

saddamiyoune

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